Le Bonheur National Brut

(Gross National Happyness)
 

Le bonheur … richesse ultime ?

Après un désastre naturel, la reconstruction se traduisant par un regain d’activité, les cyclones et autres cataclysmes alimentent positivement le PIB d’un pays ; a contrario, dans son décompte de la création de richesse, il ne « calcule » pas le travail bénévole ou associatif non rémunéré.

Au XXIe siècle, pourquoi mesurons-nous encore la richesse d’un Etat avec des indicateurs datant de 1934 ?

Cette question, le Bhoutan se l’est posée très tôt ; il y a répondu en substituant l’indice du Bonheur National Brut à celui du PIB et en inscrivant le BNB dans sa constitution dès 2008.

Un changement radical de notre représentation du monde

Pour ma part, j’ai adhéré très vite à ce référenciel du Bonheur National Brut, qui ambitionne un changement radical de notre représentation du monde et dont je pense qu’il s’ajuste parfaitement aux défis inédits de notre époque et de nos organisations.

Ainsi, d’une part, le BNB lie la transformation sociétale avec la transformation personnelle de chaque individu et, d’autre part, il introduit l’idée que l’on travaille à son propre bonheur, celui des autres et celui de la planète.

Ces deux principes édifient, selon moi, un mouvement qui, à la fois, s’inscrit dans l’esprit de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise –  les domaines de la RSE figurant tous dans les quatre piliers du BNB : « bonne » gouvernance, développement économique équitable et durable, respect de l’environnement et promotion des valeurs et de la culture de l’organisation/l’entreprise en question – , mais qui va bien au-delà.

Aujourd’hui, en lien avec le centre BNB France et GNH bhoutanais où je me suis formé pour être au plus près de la source, j’accompagne les organisations souhaitant contribuer à cette transformation sociétale ; des entreprises dans lesquelles, chaque matin, les collaborateurs (re)découvrent du sens à franchir la porte de leur bureau ou de leur atelier.

Nouvelle performance et motivation des salariés

L’approche que je propose, au-delà de la construction d’une vision régénérée, permet de balayer rationnellement et concrètement neuf champs dans l’entreprise (bien-être, niveau de vie, bonne gouvernance, santé, formation, vitalité de la communauté, diversité culturelle et résilience, gestion du temps, protection de l’environnement et résilience).

Quant à l’objectif global, il consiste à s’inscrire dans un cercle vertueux, permettant de conjuguer au sein de l’entreprise une performance nouvelle au bien-être ainsi qu’à la motivation des salariés, par l’envie de co-construire du « plus grand ».

Cette démarche se mène facilement en séquençant les étapes déterminées en fonction des priorités de l’entreprise ; concernant les indicateurs, construits par le management et les collaborateurs, ils permettent de valider les avancées successives.

A noter que je ne fais pas appel à une démarche standardisée ; je travaille « sur mesure » ; je pars de « là » où la structure en est, du point de volonté de chacun de se développer dans cette voie.

Pour certaines sociétés avancées dans la RSE, beaucoup de briques ayant été déjà posées, le processus sera plus facile à implémenter. Pour d’autres, des étapes supplémentaires seront nécessaires.

Amener le groupe à délivrer toute sa puissance

Ce système pose aussi la question du développement personnel au sein de l’entreprise. J’ai longtemps été réticent à ce que l’organisation s’y implique, mais je me suis aperçu, à l’image du premier principe du BNB, que l’épanouissement de chacun et de l’entreprise vont de pair.

Aujourd’hui, je propose plusieurs portes d’entrée pour accéder à cette dynamique vertueuse : travailler sur les forces et l’alignement des collaborateurs (cf. Ikigai et leadership) , la problématique du bonheur au travail (cf. happy at work ou performance économique et bien-être) et le management bienveillant (cf. mindful management). J’utilise aussi la Communication Non Violente qui est un outil qui permet d’ouvrir le sujet de façon utile et « tranquille », puis de gagner en profondeur par la suite.

En conclusion, je dirais que, dans ce système global du Bonheur National Brut, trois forces majeures sont à l’œuvre : l’intention, la transformation individuelle et l’intelligence collective.

Mon métier de coach, c’est d’en réussir, avec vous, la composition – quasi alchimique. ■

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